Le lien entre la consommation de grandes quantités de viande rouge ou transformée et certaines maladies est bien connu, mais une nouvelle étude suggère que consommer même une petite quantité de ces aliments pourrait être risqué.
Le monde consomme davantage de viande. Selon l’OMS, la consommation mondiale de viande et de volaille a augmenté dans les pays développés et en développement au cours des 50 dernières années.
La viande rouge est le type de viande le plus populaire dans les pays développés. Par exemple, aux États-Unis, la viande transformée ayant été salée ou fumée pour en modifier la saveur représente 22% de la consommation de viande du pays.
La science a associé la viande rouge et la viande transformée à un risque plus élevé de certaines maladies, telles que le diabète, les maladies coronariennes et même certains cancers. Des études antérieures ont examiné les effets de la consommation de viande en quantités modérées ou élevées sur la mortalité, mais l’impact de la consommation de petites quantités n’a jamais été vraiment testé.
Des chercheurs américains ont tenté de remédier à ce déséquilibre dans le cadre d’une nouvelle étude. Ils ont utilisé les données de 96 000 adventistes du septième jour américains.
Les adventistes constituent un groupe intéressant pour les scientifiques qui étudient des facteurs liés au régime alimentaire. Environ la moitié de ces croyants sont végétariens et ceux qui choisissent de manger de la viande en consomment très peu.
Pour déterminer si la consommation de viande avait un effet sur la mortalité, les chercheurs ont analysé deux facteurs. Le premier était la cause de de la mort sur un période de 11 ans (7 900 décès), la seconde était une évaluation alimentaire des personnes décédées.
Les chercheurs ont noté que la consommation de viande était faible. Parmi les personnes qui ont déclaré consommer de la viande, 90% ont mangé moins de 57 g de viande rouge par jour.
Lors de l’évaluation des décès, les chercheurs ont découvert que près de 2 600 d’entre eux étaient atteints de maladies cardiovasculaires, tandis que plus de 1 800 décès étaient liés au cancer.
Les résultats ont montré qu’il existait un lien entre la consommation d’une combinaison de viande rouge et transformée et un risque plus élevé de décès, tant total que cardiovasculaire. Cependant, les chercheurs n’ont rapporté aucune découverte significative concernant le cancer, mais ils ont noté que d’autres études avaient mis en évidence une relation entre la consommation de viande et cette maladie. En conséquence, ils suggèrent que cette association ne deviendrait apparente qu’avec une consommation de viande plus élevée.
Les chercheurs estiment que leurs travaux confortent les conclusions précédentes. « Nos conclusions donnent plus de poids aux preuves suggérant déjà que la consommation de viande rouge et transformée pourrait avoir un impact négatif sur la santé et la durée de vie ».
Toutefois, l’étude montre une nouveauté : elle démontre que manger même une petite quantité de viande rouge et transformée pourrait être pire pour la santé que de n’en manger aucune.
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