Le football renforce les os des seniors atteints de cancer de la prostate

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Les hommes ayant un cancer de la prostate courent le risque de fragilité osseuse comme effet secondaire de leur traitement. Mais selon une nouvelle étude, une heure d’entraînement au football quelques jours par semaine contrerait les effets négatif du traitement.

Le football est bon pour le cancer de la prostate

L’entraînement au football est bon pour le cœur et les muscles, mais courir autour du terrain, sauter, accélérer, freiner et taper dans le ballon l’est également pour les os.

Même les seniors traités pour le cancer de la prostate peuvent obtenir des os plus solides en jouant au football, selon deux articles publiés dans les revues Osteoporosis International et European Journal of Applied Physiology. Ces articles faisaient partie d’une thèse récemment défendue par Jacob Uth, un physiothérapeute à l’UCSF de Copenhague.

Cette étude est remarquable puisque les hommes atteints d’un cancer de la prostate ont normalement des os plus fragiles à la suite de la maladie et surtout en raison du traitement hormonal administré pour abaisser le niveau de testostérone. Un effet secondaire de ce traitement est que les os se décalcifient, de sorte que les patients ont un risque accru d’ostéoporose, tout comme les femmes à la ménopause.

« L’entraînement au football contre de nombreux effets secondaires du traitement. Il est impressionnant de voir ces nettes améliorations à la fois au niveau de la force musculaire que de la densité osseuse, malgré le traitement anti-androgène. Notre étude a montré que seulement 12 semaines d’entraînement au football augmentent la masse osseuse des jambes et d’autres marqueurs de formation ostéocalcine. Après 32 semaines d’entraînement, nous avons observé une augmentation systématique de la densité minérale osseuse au niveau de la hanche, ce qui équivaut à des os de 2 à 4 ans plus jeunes », expliquent les chercheurs.

Accélération et freinage efficaces pour renforcer les os des seniors

57 seniors âgés en moyenne de 67 ans ont pris part à cette étude. Tous recevaient un traitement pour le cancer de la prostate. Ils ont participé à un entraînement de football de 45 à 60 minutes par séance, 2 à 3 fois par semaine, durant 32 semaines.

Durant la formation, les mouvements des joueurs ont été suivis précisément à l’aide d’un GPS. Les mesures montrent que la vitesse moyenne des joueurs était relativement faible, mais ils ont effectué 300 décélérations, 200 accélérations et 100 sprints par séance d’une heure.

« Les changements dans la masse osseuse des jambes montrent une corrélation significative avec le nombre de fois où les patients ont accéléré et freiner. Cela donne une indication que l’effet est lié à l’activité spécifique que nous observons dans le football où les sprints interviennent entre accélérations et freinages, ce qui cause un grand stress aux tissus osseux et les rendent plus solides », expliquent les chercheurs.

« Plus les os sont sollicités selon différents angles durant l’exercice, plus la stimulation est complète. Lorsque vous changez de direction, donnez des coups de pied, bloquez la balle et quand vous êtes taclé par un adversaire au football, cela donne un large éventail de stimuli puissants pour le tissu osseux ».

 

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