Fibres et légumes pour soulager la dépression
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Une méta-analyse conclut qu’une alimentation saine peut réduire considérablement les symptômes de la dépression.
Les scientifiques soupçonnent depuis longtemps qu’une mauvaise alimentation peut nuire à la santé mentale. Bien que les fondements des problèmes de santé mentale soient complexes, certains chercheurs ont suggéré que le régime alimentaire est aussi important pour la psychiatrie que la cardiologie, l’endocrinologie et la gastro-entérologie.
Des chercheurs britanniques ont tenté de trouver des preuves tangibles de cette affirmation. « Si une mauvaise alimentation peut avoir un impact négatif sur la santé mentale, cela ne signifie pas automatiquement que l’amélioration de son alimentation peut atténuer les symptômes de dépression et d’anxiété ». Afin de déterminer définitivement si une meilleure alimentation peut améliorer les troubles de l’humeur, les scientifiques ont examiné les données de près de 46 000 personnes et publié leurs résultats dans la revue Psychosomatic Medicine.
Les chercheurs ont examiné les informations disponibles dans les principales bases de données électroniques, à la recherche de tous les essais contrôlés randomisés ayant étudié les effets d’interventions diététiques sur les symptômes de la dépression et de l’anxiété. Ils ont restreint finalement leur recherche à 16 essais contrôlés randomisés et éligibles, qui ont permis de rassembler les informations de 45 826 participants.
L’analyse a révélé que chaque type d’amélioration alimentaire « réduisait considérablement les symptômes dépressifs ». Cependant, les changements alimentaires n’ont pas affecté l’anxiété.
Les interventions diététiques qui ont atténué la dépression comprenaient les régimes amaigrissants et les régimes riches en nutriments. « Les effets similaires de tout type d’amélioration alimentaire suggèrent que les régimes hautement spécifiques ou spécialisés sont inutiles pour l’individu moyen. Au lieu de cela, le simple fait de faire de simples changements est également bénéfique pour la santé mentale ».
« En particulier, manger des repas plus denses en nutriments, riches en fibres et en légumes, tout en réduisant les fast-foods et les sucres raffinés, semble suffisant pour éviter les effets psychologiques potentiellement négatifs d’un régime de malbouffe ».
« Les résultats de cette étude ont montré que, lorsque les interventions alimentaires étaient associées à l’exercice, les symptômes dépressifs étaient davantage améliorés », soulignent les chercheurs.
« Prises ensemble, nos données mettent en évidence le rôle central d’une alimentation plus saine et de l’exercice régulier comme traitement viable pour aider les personnes ayant des troubles de l’humeur ».
Il est intéressant de noter que l’analyse a révélé que les études menées sur des participantes avaient eu des effets bénéfiques encore plus importants sur la santé mentale grâce aux améliorations apportées à leur régime alimentaire. Les chercheurs ont été intrigués par cet aspect car il concerne également les mécanismes susceptibles d’intervenir dans la relation entre le régime alimentaire et la santé mentale. Les chercheurs notent qu’ils n’ont pas encore compris pourquoi certaines de leurs données montrent des avantages significativement supérieurs pour les femmes, ajoutant qu’il y a encore du travail à faire sur cette découverte.
« Nous devons également établir le lien entre les avantages d’une alimentation saine et l’amélioration de la santé physique », ont conclu les chercheurs.
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