Une nouvelle recherche récemment publiée dans la revue The Journal of the American Geriatrics Society a exploré les avantages de l’exercice pour retarder la maladie d’Alzheimer. La marche ou le jogging pourraient être les meilleures formes d’exercice aérobie pour prévenir la maladie.
Le mois dernier, une étude menée par des scientifiques de l’Université de Californie du Sud à Los Angeles a révélé que près d’un tiers des cas de la maladie d’Alzheimer pourraient être évités grâce à des changements de mode de vie.
Le même rapport a également mis en évidence neuf mesures que tout le monde pourrait prendre pour réduire significativement les risques. L’une d’elles était l’augmentation de l’activité physique.
En fait, il est si largement accepté que l’exercice physique est un bon moyen de prévenir la démence que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande aux seniors de plus de 65 ans de pratiquer 150 minutes d’exercices aérobie d’intensité modérée par semaine, ou 75 minutes d’activité d’intensité vigoureuse, pour prévenir l’apparition de la démence.
Enfin, une troisième option recommandée par l’OMS implique une activité à la fois modérée et vigoureuse, complétée par des activités de renforcement musculaire.
Mais comme le soulignent les auteurs de cette nouvelle étude, l’OMS base ses recommandations sur quelques méta-analyses qui ont donné des résultats contradictoires sur les avantages de l’exercice pour conjurer la démence.
L’ne des raisons de ces résultats contradictoires pourrait être que les études précédentes ont utilisé des outils statistiques trop datés. Gregory Panza, physiologiste au département de cardiologie au Harford Hospital en Caroline du Nord, et son équipe ont donc entrepris d’examiner plus en profondeur les avantages cognitifs de l’exercice en utilisant de nouveaux outils.
Ils ont effectué un examen de la littérature existante, qui comprenait un total de 19 études examinant les effets de l’exercice chez les seniors à risque. Dans l’ensemble, l’analyse a porté sur 1 145 seniors à risque d’Alzheimer, soit parce que l’un de leurs parents avait reçu un diagnostic de la maladie, soit parce qu’ils présentaient déjà une déficience cognitive légère, précurseur de la maladie d’Alzheimer.
Panza et ses collègues ont révélé que la fonction cognitive chez les seniors qui pratiquaient uniquement des exercices aérobie étaient 3 fois meilleure que celle des seniors qui combinaient des exercices aérobie et des exercices de renforcement musculaire.
L’étude a montré que dans l’ensemble, les seniors qui pratiquaient n’importe quel type d’exercice présentaient une meilleure fonction cognitive que celles qui n’en faisaient pas du tout. En fait, ceux qui n’ont pas fait d’exercice ont eu un léger déclin cognitif.
L’étude a également confirmé que les directives de l’OMS pour l’activité physique étaient étayées par les preuves qu’ils ont examinées. « Nos résultats suggèrent que l’entraînement physique peut retarder le déclin de la fonction cognitive qui se produit chez les seniors qui sont à risque ou ont la maladie d’Alzheimer, l’exercice aérobie ayant probablement l’effet le plus favorable », ont commenté les chercheurs.
Cette étude est la première à suggérer que l’exercice aérobie peut être supérieur dans sa capacité à conjurer Alzheimer.
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