La démence, cette maladie dégénérative liée à l'âge, devrait toucher environ 135 millions de seniors dans le monde d'ici 2050.
Une nouvelle analyse, dévoilée lors d’un exposé sur l’impact global de la démence par l’Alzheimer’s Disease International (ADI), au sommet du G8 sur la démence qui s’est tenu le 11 décembre 2013 à Londres, montre que le nombre de personnes vivant avec la démence devrait tripler d’ici 2050, soit une « augmentation stupéfiante » de 17% par rapport sa dernier estimation de 2009.
L’un des objets du sommet est l’accord sur une nouvelle approche international de la politique de recherche sur la démence.
On estime aujourd’hui à 44 millions de personnes vivant avec une forme de démence. Ce chiffre devrait grimper à 76 millions en 2030 puis à 135 millions en 2050.
Un document d’information du G8 annonce que la charge actuelle et future de la démence a été sous-estimée, en particulier en Asie de l’Est et en Afrique sub-saharienne. Il suggère qu’il y aura bientôt un changement de répartition de la démence des pays riches vers les pays pauvres.
En 2050, plus des deux tiers (71%) des personnes atteintes de démence vivront dans les pays à revenu faible et intermédiaire.
Lors du prochain sommet, l’ADI a l’intention de mettre l’accent sur la nécessité de stratégies nationales pour améliorer le diagnostic et les interventions précoces.
L’ADI précise également qu’il y a un besoin urgent d’un plan d’action global qui rassemble les gouvernements, l’industrie et les organismes à but non lucratifs pour lutter contre cette épidémie de démence.
L’ADI souligne que, bien que le financement pour la recherche sur la démence est crucial, il y a un besoin tout aussi important pour les soins de bonne qualité et de soutien pour les aidants familiaux, ce qui suggère que la priorité doit également être accordée à l’élaboration de politiques, le développement des services de santé et des services sociaux, et les systèmes de soin.
En 2010, le coût global de la démence était de 604 milliards de dollars par an. Evidemment, ce chiffre augmentera proportionnellement avec le nombre de personnes touchées.
Par ailleurs, l’amélioration de la santé publique pourrait éviter 10% des cés de démence, en ciblant par exemple le tabagisme, l’obésité, l’hypoactivité, l’hypertension artérielle et le diabète, tout en favorisant l’éducation.
Investir dans la recherche d’un remède doit être contrebalancé par des investissements dans la recherche et l’accès à des meilleurs soins.
L’épidémie de VIH nous a appris de nombreuses leçons sur la mise en œuvre d’essais mondiaux et la façon d’équilibrer la recherche avec le développement des systèmes de soins, les technologies de diagnostic et de traitements médicamenteux dans les pays à revenu faible et intermédiaire.
« Ce n’est pas seulement les pays du G8, mais toutes les nations, qui doivent s’engager dans une augmentation soutenue de la recherche sur la démence », a annoncé Marc Wortmann, directeur de l’ADI.
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