Les scientifiques pensent qu’en identifiant les personnes à haut risque précocement, les spécialistes pourraient être en mesure de mettre en place des stratégies de prévention précoces.
Selon l’OMS, un nouveau cas de démence est diagnostiqué toutes les 3 secondes. La démence se caractérise par des troubles cognitifs, tels que des difficultés à se rappeler des souvenirs, à résoudre des problèmes et à raisonner logiquement.
Parmi les principaux facteurs de risque, mentionnons le vieillissement, les AVC et l’hypertension artérielle.
Des études récentes ont également montré que le sexe biologique et une variante particulière du gène APOE affectent tous deux le risque global d’une personne. Le gène APOE code pour l’apolipoprotéine E, qui joue un rôle essentiel dans la régulation du taux de cholestérol et qui pourrait également jouer un rôle clé dans la réduction des taux de la protéine bêta-amyloïde.
Une équipe de chercheurs de l’hôpital universitaire de Copenhague au Danemark estime que si nous pouvons identifier rapidement les personnes les plus exposées au risque de démence et comprendre ce qui les expose à un risque aussi élevé, nous pourrions peut-être mettre en place des mesures préventives appropriées.
Les chercheurs ont mené une vaste étude de population afin de calculer les estimations du risque absolu de démence à 10 ans, en fonction de l’âge, du sexe, et de l’existence de l’allèle 4 du gène APOE. Les chercheurs ont publié leurs résultats dans le Journal de l’Association médicale canadienne.
Les chercheurs ont analysé les données médicales de 104 537 personnes de Copenhague au Danemark, obtenues depuis 2 vastes études dannoises.
« Récemment, on a estimé qu’un tiers des cas de démence peuvent être évités », explique le Pr. Frikke-Schmidt, chercheur principal de l’étude. « Selon la Commission Lancet, une intervention précoce en cas d’hypertension, de tabagisme, de diabète, d’obésité, de dépression et de perte d’audition peut ralentir ou prévenir le développement de la démence ».
« Si les personnes les plus à risque peuvent être identifiées, une prévention ciblée avec une réduction des facteurs de risque peut être initiée avant que la maladie ne se développe, retardant ainsi l’apparition de la démence ou la prévenant », a poursuivi le Pr. Frikke-Schmidt.
À la suite de leur analyse, le Pr. Frikke-Schmidt et ses collègues ont révélé qu’une combinaison de trois facteurs – le sexe biologique, l’âge avancé et la variation du gène APOE-4 – semblait indiquer des groupes à risque élevé de développer une démence.
En termes d’âge et de sexe, les scientifiques ont déterminé un risque de 7 % pour les femmes dans la soixantaine et de 6 % pour les hommes du même âge, tandis que les femmes de 70 ans ont un risque de 16 %. Lorsque les personnes atteignent l’âge de 80 ans, le risque augmente encore plus pour les femmes (24 %) et pour les hommes (19 %).
« Les estimations actuelles des risques de démence par âge, sexe, et variation du gène APOE sur 10 ans sont susceptibles d’identifier des individus à haut risque pour des interventions préventives ciblées précoces ».
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