Le taux de mortalité par mélanome malin, la forme la plus grave du cancer de la peau, est 70 fois plus élevé chez les hommes que chez les femmes, selon les derniers chiffres publiés par le Centre de Recherche sur le Cancer du Royaume-Uni.
Selon le communiqué de presse émis par le Cancer Research UK hier, le nombre de diagnostics du mélanome malin est assez similaire chez les hommes et chez les femmes. Pourtant, les hommes auraient une plus forte propension à en décéder que les femmes, avec un écart se creusant au fil du temps.
Chaque année au Royaume-Uni, 3,4 pour 100.000 hommes contre 2.0 pour 100.000 femmes meurent de mélanome malin. Mais les taux d’incidence sont similaires avec 17,2 pour 100.000 hommes diagnostiqués contre 17,3 femmes.
En d’autres termes, sur les 6.200 hommes qui développent un mélanome malin chaque année, 1.300 mourront de la maladie, tandis que seulement 900 des 6.600 femmes diagnostiquées en décèderont.
Et cet écart est prévu pour s’élargir dans l’avenir, avec des taux de mortalité par mélanome malin à la hausse chez les hommes, mais qui restera stable pour les femmes.
Depuis le début des années 1970, les taux de mortalité chez les hommes atteints d’un mélanome malin n’ont cessé de croître comparativement aux femmes. Ainsi, une hausse de 185% a été observée chez les hommes en l’espace de 40 ans, tandis que la hausse chez les femmes n’a été que de 55%.
Les principaux facteurs de risque d’apparition d’un mélanome malin comprennent l’exposition excessive aux rayons UV du soleil et dans les cabines de bronzage. Les cabines de bronzage sont tout aussi néfastes que le soleil pour la peau car elles émettent 95% d’UVA et 5% d’UVB. A ce titre, en France, l’Académie nationale de médecine avait déjà réclamé en mai 2012 l’interdiction pure et simple des cabines à UV. D’autres facteurs peuvent influer sur le déclenchement de la maladie comme une couleur de peau très claire, un grand nombre de grains de beauté, et des antécédents familiaux.
Selon le Pr Julia Newton-Bishop, dermatologue au Cancer Research UK de Leeds, la différence de taux entre les hommes et les femmes pourrait s’expliquer par le fait que « les hommes sont plus susceptibles d’être diagnostiqués lorsque le mélanome est déjà à un stade plus avancé ». Pour elle, il semblerait également qu’il y ait des raisons biologiques particulières, et différentes selon le sexe, influant sur le développement de la maladie.
Pour le moment, le professeur suggère « de prendre soin de ne pas se brûler […]. Les coups de soleil sont un signe clair que l’ADN dans les cellules de la peau a été endommagé et qu’au fil du temps, cela peut conduire au cancer de la peau […]. La recherche a montré que l’utilisation des cabines de bronzage avant 35 ans peut augmenter le risque d’apparition d’un mélanome malin de près de 60% ».
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