Le bien-être des seniors lié aux facteurs psychologiques

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La vieillesse est souvent accompagnée d’inconfort physique et de problèmes de santé. Mais une nouvelle étude indique des facteurs psychosociaux, et non physiques, comme les principaux coupables d’une réduction du bien-être chez les seniors.

Étudier le bien-être subjectif chez les seniors

Les maladies physiques induites par le vieillissement ne sont pas la principale source d’une réduction de la qualité de vie et de la diminution du bien-être chez les seniors, selon cette nouvelle étude publiée dans la revue BMC Geriatrics. Il s’agirait plutôt de facteurs psychosociaux qui auraient la plus grande influence.

« Ce qui a rendu l’étude particulièrement intéressante, c’est le fait que l’impact du stress sur le bien-être émotionnel n’a guère été étudié dans un contexte plus large et non clinique », commentent les chercheurs. « Notre étude comprenait explicitement l’anxiété, la dépression et les troubles du sommeil ».

Les chercheurs ont utilisé des données cliniques d’une vaste étude de la population qui, depuis près de 30 ans, examinait la santé de milliers de personnes vivant dans le sud de l’Allemagne.

Parmi les participants de cette étude, les chercheurs ont sélectionné plus de 3600 hommes et femmes âgés de 65 à 90 ans. Ils se sont ensuite concentrés sur le « bien-être subjectif » (SWB), un terme que les scientifiques utilisent pour décrire comment les gens éprouvent du bien-être au niveau personnel. En revanche, le « bien-être objectif » désigne la mesure du bien-être d’une personne en fonction de critères objectivement choisis, comme la stabilité financière.

Les chercheurs ont évalué le SWB en utilisant l’indice de bien-être WHO-5. Conçu par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’indice de bien-être WHO-5 est l’un des questionnaires les plus populaires utilisés pour évaluer le bien-être psychologique subjectif.

Le SWB a été calculé en utilisant les scores de l’indice et les résultats ont été divisés en deux catégories : un score faible, considéré comme étant égal ou inférieur à 50 sur une échelle de 0 à 100, et un score élevé (supérieur à 50). Les chercheurs ont expliqué le lien entre les facteurs de risques potentiels et le SWB en utilisant des modèles de régression logistique.

La dépression et l’anxiété ont l’influence la plus importante

Dans l’ensemble, l’étude a révélé un niveau élevé de SWB parmi la population étudiée. Environ 79% des répondants ont obtenu une note élevée sur l’indice. Cependant, dans la catégorie faible, il y avait beaucoup plus de femmes (24%) que d’hommes (18%).

L’analyse a montré que des facteurs tels qu’un faible revenu, l’inactivité physique, la multimorbidité, la dépression, l’anxiété et les problèmes de sommeil avaient tendance à affecter le SWB chez les seniors. Pour les femmes, vivre seul semblait avoir un effet plus prononcé.

Cependant, de tous ces facteurs, les facteurs physiques tels que la multimorbidité et l’inactivité physique ne semblaient pas avoir d’effet significatif sur le SWB. En revanche, la dépression et l’anxiété ont eu l’impact négatif le plus prononcé.

« Le vieillissement n’est pas inévitablement associé à un déclin de l’humeur et de la qualité de vie. Il est plutôt vrai que les facteurs psychosociaux comme la dépression ou l’anxiété nuisent au bien-être subjectif des seniors ».

 

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