Une nouvelle étude vient de conclure que les seniors qui ont été victimes d’un AVC peuvent présenter un risque plus élevé de mortalité s’ils souffrent d’anémie.
On compte chaque année en France plus de 150.000 AVC. L’AVC est l’une des principales causes d’invalidité à long terme et 1 personne sur 5 décède le mois qui suit (source : AVC France).
Environ 80% de tous les AVC sont ischémiques : l’artère qui transporte le sang riche en oxygène vers le cerveau est bloquée. Lorsqu’un conduit sanguin dans le cerveau fuit ou se rompt, il cause un AVC hémorragique (20% des cas).
Selon les chercheurs qui ont mené l’étude, on constate que de nombreux patients ayant subi des AVC présentaient également une anémie.
L’anémie est une affection caractérisée par un faible taux d’hémoglobine, ce qui provoque une réduction de la quantité d’oxygène transportée vers les organes et les tissus du corps. Les signes et symptômes de l’anémie sont la fatigue, des maux de tête, la peau pâle, des vertiges, l’essoufflement, la froideur dans les mains et les pieds, et des douleurs thoraciques. Bien que l’anémie puisse affecter tout groupe d’âge, les femmes enceintes et les personnes âgées présentent souvent un risque accru d’anémie.
Pour leur étude, les chercheurs de l’université d’Aberdeen au Royaume-Uni ont enquêté sur la façon dont l’anémie peut avoir un impact sur le risque de décès à la suite d’un décès.
Les chercheurs ont analysé les données de 8.013 seniors âgés en moyenne de 77 ans et qui avaient tous été admis à l’hôpital pour un AVC aigu entre 2003 et 2015. Ils ont examiné comment les taux d’hémoglobine des participants et l’incidence de l’anémie ont influencé leur risque de décès dans l’année qui a suivi.
Lors de l’admission à l’hôpital pour un AVC, les chercheurs ont constaté que près de 25% des patients souffraient d’anémie, ce qui a augmenté leur risque de décès au cours de l’année suivante.
Parmi les patients qui ont eu un AVC ischémique, le risque de décès a été multiplié par deux pour ceux souffrant d’anémie, par rapport à ceux qui n’en souffraient pas. En outre, les patients victimes d’un AVC hémorragique et présentant une anémie étaient 1,5 fois plus à risque de décès.
Les chercheurs ont également constaté que des taux d’hémoglobine plus élevés chez les patients ont été associés à de moins résultats à la suite d’un AVC et à un risque accru de décès, en particulier dans le premier mois suivant l’AVC.
Cette constatation suggère que les niveaux d’hémoglobine anormaux, qu’ils soient bas ou élevés, peuvent augmenter le risque de décès chez les patients victimes d’AVC.
Les conclusions des chercheurs ont été confirmées par une évaluation systématique de 20 études impliquant plus de 30.000 patients.
Dans l’ensemble, les auteurs affirment que leur recherche met en évidence l’importance de la prévention de l’anémie, le diagnostic, et le traitement pour les patients victimes d’AVC.
« Un exemple pourrait être de traiter les causes sous-jacentes de l’anémie, comme une carence en fer », concluent les chercheurs.
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