Parmi les nombreux changements qui accompagnent le vieillissement, la diminution du volume du cerveau peut être inquiétante. Processus normal du vieillissement, cette diminution peut aussi être un signe de la maladie d’Alzheimer. Une nouvelle étude suggère que les seniors présentant des niveaux élevés d’acides gras omega-3 ont un plus gros cerveau que la normale.
Cette recherche, publiée dans le magazine Neurology, montre que les plus gros volumes de cerveau associés à de hauts niveaux d’omega-3 pourraient préserver la santé du cerveau jusqu’à 2 ans.
Le directeur de l’étude, James V. Pottala, de l’université du Dakota du Sud aux Etats-Unis, et ses collègues ont tout d’abord évalué chez les participants les taux d’EPA et de DHA caractéristiques des omega-3. Ils ont également mesurés le volume de leur cerveau à l’aide d’IRM. Après un suivi de 8 ans, les chercheurs ont de nouveau pratiqué des IRM sur les participants alors tous âgés en moyenne de 78 ans.
Les chercheurs ont constaté que les participants qui avaient des niveaux plus élevés d’omega-3 présentaient également un plus grand volume du cerveau (+7,5%) comparé à la normale. En outre, les participants présentant de hauts niveaux d’omega-3 avaient un hippocampe 2,7% plus important. C’est cette région du cerveau qui commence à s’atrophier chez les patients atteints d’Alzheimer avant que les premiers symptômes n’apparaissent.
Les acides gras omega-3 sont présents dans les huiles végétales et dans la vie marine. Certaines sources sont les poissons gras comme l’anchois, le saumon ou le maquereau, ainsi que le lin, les noix, le basilic, les œufs et les pinards.
« Ces niveaux plus élevés d’acides gras omega-3 peuvent être atteints grâce à un régime alimentaire et l’utilisation de suppléments. Les résultats suggèrent que l’effet sur le volume du cerveau est de retarder de 1 à 2 ans la perte normale des cellules du cerveau à mesure que nous vieillissons », explique le Dr. James Pottala.
Une étude publiée en décembre 2013 a suggéré que les suppléments alimentaires à base d’omega-3 sont capables de traverser la barrière hémato-encéphalique des patients atteints de la maladie d’Alzheimer, affectant ainsi les marqueurs de l’inflammation de la maladie.
L’étude a montré que les participants avaient des taux plus élevés de DHA et d’EPA dans leur liquide céphalo-rachidien et dans leur sang après la prise d’un supplément d’omega-3 par jour pendant 6 mois.
En revanche, une autre étude a montré que les participants qui avaient pris des omega-3 n’avaient pas de meilleurs résultats lors de tests de mémoire par rapport à ceux qui présentaient de faibles niveaux d’omega-3, ce qui suggère que les omega-3 ne luttent pas contre le déclin cognitif.
Pourtant, les auteurs de cette nouvelle étude montrent des preuves convaincantes à l’effet contraire. Leur étude s’ajoute à la littérature croissante suggérant que l’apport d’omega-3, grâce à l’alimentation ou par supplémentation, peut être prometteur pour retarder le vieillissement cognitif et / ou la démence.
Les auteurs ajoutent que les études futures devraient examiner si le maintien de niveaux élevés de DHA et d’EPA ralentit le rythme de l’hippocampe ou l’atrophie globale du cerveau.
Nous nous engageons à vous recontacter dans la journée.