La mesure dans laquelle l’alcool altère les capacités de conduite dans différents groupes d’âge a été testée par simulation informatique. Les chercheurs américains à l’origine de l’enquete ont publié leurs résultats dans la revue Psychopharmacology.
L’équipe de chercheurs a testé deux groupes d’âge : des personnes âgées de 25 à 35 ans et des seniors de 55 à 70 ans.
Les capacités de conduite des participants ont été mesurées lors d’un test de conduite sur un tronçon routier de 3 miles. Trois écrans d’ordinateur ont imité le pare-brise et les vitres latérales d’une voiture, et une chaîne stéréo jouait les sons ambiants.
Les pilotes contrôlaient leur véhicule à l’aide d’un volant, d’une pédale d’accélérateur et d’une pédale de frein.
Bien que les conducteurs puissent croiser d’autres véhicules dans le test, il n’y avait pas d’autres distractions.
« Ces simulations ont beaucoup été utilisées dans la recherche sur les seniors, et dans les études antérieures elles ont aussi été utilisées pour mesurer la façon d’ont l’alcool affecte la conduite chez le jeune public. Cependant, notre étude est la première à combiner les effets de l’alcool et la conduite chez les seniors », explique le Pr. Alfredo Skar, co-auteur de l’étude.
Cette étude est la dernière d’un ensemble de recherches menées par le Pr. Sarah Nixon et son équipe afin d’examiner comment des quantités identiques modérées d’alcool peuvent affecter les seniors.
Dans un premier test, les participants étaient restés sobres. Les chercheurs ont enregistré la rapidité des pilotes à ajuster leur volant en conduisant, leur capacité à rester au centre de leur voie et à maintenir une vitesse constante.
Dans un second test, les participants ont été séparés en groupes. Deux groupes ont reçu une boisson alcoolisée assez forte pour enregistrer des niveaux de 0,04% et de 0,065% d’alcool. Un troisième groupe a reçu une boisson placebo. Tous les participants ont ensuite repris le test de conduite.
Dans le groupe des plus jeunes, les chercheurs ont été surpris de constater que l’alcool n’avait pas d’influence mesurable sur leur conduite, mais chez les plus âgés, celle-ci était affectée.
Sur la base de leurs résultats, les chercheurs estiment qu’il serait grand temps de réévaluer les niveaux d’alcoolémie vis-à-vis de la loi pour l’ensemble des conducteurs.
Cependant, la manière dont les résultats de cette simulation, qui a été menée en laboratoire, pourrait s’appliquer en situation réelle reste discutable.
Les chercheurs avertissent que parce qu’il n’y avait pas de différence mesurable dans la performance chez les plus jeunes conducteurs, cela ne signifie pas que ces conclusions s’appliquent à la conduite d’une vraie voiture après avoir bu de l’alcool. Le Pr. Nixon souligne que le test en laboratoire a été beaucoup plus simple qu’une conduite dans le monde réel.
En outre, la mesure dans laquelle l’alcool affecte différemment les groupes d’âge est encore en cours d’évaluation par les chercheurs. D’autres résultats sont attendus sur d’autres simulations qui impliquent la conduite dans une petite ville, puis dans une ville plus peuplée, avec des piétons et des automobilistes qui enfreignent les lois, entre autres obstacles.
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