Une nouvelle étude à grande échelle a révélé que même des niveaux de condition physique extrêmes augmentent la durée de vie, en particulier chez les seniors.
L’exercice est généralement considéré comme bénéfique pour la santé. Mais y a-t-il une limite à cette quantité ? Certaines études récentes suggèrent que oui.
Par exemple, 90 minutes d’exercice chaque jour peut améliorer la santé mentale, mais au-delà de ce seuil, une étude a montré que cela pouvait être pire pour la santé mentale que ne rien faire du tout. D’autres recherches ont suggéré qu’il pourrait y avoir des inconvénients cardiovasculaires à des quantités excessives d’activité physique. Une autre étude a révélé une calcification plus élevée dans les artères des athlètes et des hommes pratiquant régulièrement un sport.
Des chercheurs américains ont donc entrepris de déterminer si de grandes quantités d’activité physique avaient une incidence sur la durée de vie d’une personne. À cette fin, ils ont analysé le lien entre la capacité aérobie et la durée de vie de 122 007 personnes.
« Nous étions particulièrement intéressés par la relation entre la condition physique extrêmement élevée et la mortalité. Cette relation n’a jamais été envisagée en utilisant une forme physique objectivement mesurée et à une si grande échelle », commentent les chercheurs
Les résultats ont été publiés dans la revue Journal of the American Medical Association Network Open.
Les scientifiques ont étudié rétrospectivement les données de 122 007 personnes ayant participé à des tests sur tapis roulant entre le 1er janvier 1991 et le 31 décembre 2014.
Les chercheurs ont divisé les participants, selon leur condition cardiorespiratoire adaptée en fonction du sexe et de l’âge, en cinq groupes de performances : performances médiocres, inférieures à la moyenne, supérieures à la moyenne, élevées et élites. Ils ont déterminé la capacité aérobie des participants en leur soumettant un test de résistance.
Les niveaux de condition physique des membres du groupe élite étaient comparables à ceux des athlètes professionnels et ils représentaient 2,7% du total des participants. Leur durée de vie a été ajustée en fonction de leur âge, de leur sexe et de leur indice de masse corporelle (IMC), ainsi que des médicaments qu’ils prenaient ou de leurs autres conditions.
Globalement, une meilleure condition cardiorespiratoire étaient directement liée à une réduction du risque de mortalité à long terme. En outre, les chercheurs n’ont observé aucune limite supérieure des avantages de la capacité aérobie.
Par ailleurs, des aptitudes aérobie extrêmement élevées étaient associées à la survie la plus longue et au bénéfice des seniors et des patients hypertendus. Les seniors de plus de 70 ans dans ce groupe élite ont obtenu les meilleurs avantages.
En revanche, une mauvaise aptitude aérobie était un facteur prédictif de décès prématuré tout autant que le tabagisme, les maladies cardiaques ou le diabète.
« La condition physique cardiorespiratoire est un indicateur modifiable de la mortalité à long terme et les professionnels de santé devraient encourager les patients à atteindre et à maintenir un niveau élevé de condition physique ».
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