Selon une nouvelle étude française menée par des chercheurs de l’Université de Saint-Etienne, 15 minutes d’exercice quotidien semblent être associées à une réduction de 22% du risque de décès chez les seniors.
« L’âge n’est pas une excuse pour ne pas faire de l’exercice », a déclaré le Dr. David Hupin, médecin au pôle Physiologie clinique et de l’exercice à l’Université de Saint-Etienne. « Il est bien établi que l’activité physique régulière a un meilleur effet global sur la santé que tout traitement médical. Mais moins de la moitié des personnes âgées atteignent le minimum recommandé de 150 minutes d’exercice d’intensité modérée ou 75 minutes d’activité vigoureuse chaque semaine ».
« Nous avons voulu savoir si des niveaux inférieurs d’exercice pouvaient être bénéfiques et même réduire la mortalité chez les seniors », a-t-il poursuivi.
Les chercheurs ont étudié 2 cohortes. Une cohorte française de 1011 seniors âgés de 65 ans en 2001 a été suivie sur une période de 12 ans. Une cohorte internationale de 122 417 seniors âgés de 60 ans a été incluse à partir d’un examen et d’une méta-analyse en utilisant des données systématiques, avec un suivi moyen de 10 ans.
L’activité physique a été mesurée en équivalent métabolique (MET), qui se réfère à la quantité d’énergie (calories) dépensée en activité physique. 1 MET est égal à la quantité d’énergie dépensée en restant assis. Le nombre de MET qu’un individu obtient dépend de l’intensité de l’activité physique. Par exemple, une activité d’intensité modérée est comprise entre 3 et 5,9 MET, tandis qu’une activité physique d’intensité vigoureuse débute au minimum à 6 MET.
Les niveaux recommandés d’exercice physique en équivalent métabolique sont compris entre 500 et 1000 MET chaque semaine. Les chercheurs ont analysé le risque associé de décès pour les quatre catégories d’activité physique hebdomadaire en MET, définies comme inactif (référence de comparaison), faible (de 1 à 499 MET), moyen (entre 500 et 999 MET) et élevé (plus de 1000 MET).
Durant le suivi, il y a eu respectivement 9% et 15% de décès dans la cohorte française et la cohorte internationale. Le risque de décès s’est réduit à mesure que le niveau d’exercice augmentait. Par rapport à ceux qui étaient inactifs, les seniors avec des niveaux d’activité physique faibles, moyens et élevés présentaient une réduction du risque de décès respectivement de 22%, 28% et 35%.
« Cette étude montre que plus les seniors font d’activité physique, plus le bénéfice sur la santé est important », commente le Dr. Hupin. « Le plus grand avantage a été atteint même avec des niveaux bas d’activité physique. Nous avons constaté qu’un faible niveau d’activité physique, qui est la moitié de la quantité recommandée, a été associé à un risque réduit de décès de 22% chez les personnes âgées par rapport aux seniors inactifs. Ce niveau d’activité équivaut à 15 minutes de marche rapide chaque jour ».
Le Dr. Hupin conclut : « Nous pensons que les seniors devraient progressivement augmenter l’activité physique quotidienne que de changer radicalement leurs habitudes pour répondre aux recommandations ».
Nous nous engageons à vous recontacter dans la journée.